


Le karaté Shotokan est un art martial japonais fondé par Gichin Funakoshi au début du XXe siècle. Il s’agit de l’un des styles de karaté les plus pratiqués dans le monde. Le mot karaté signifie littéralement « main vide », et Shotokan est le nom donné au dojo (salle d’entraînement) de Funakoshi, « Shoto » étant son pseudonyme littéraire signifiant « vagues de pins », et « kan » signifiant « salle ».
Principe du karaté Shotokan
Le karaté Shotokan repose sur trois piliers essentiels :
Kihon (les bases)
Entraînement fondamental des techniques : positions, coups de poing, coups de pied, blocages, déplacements. On y cultive la précision, la puissance et la rigueur.
Kata (formes)
Enchaînements codifiés simulant un combat contre plusieurs adversaires imaginaires. Chaque kata a un sens caché (bunkai) et transmet une philosophie. Ils sont considérés comme la mémoire vivante du karaté.
Kumite (combat)
Travail du combat, d’abord codifié, puis libre. L’objectif n’est pas de « battre » l’autre, mais d’apprendre la distance, le timing, la maîtrise de soi et le respect.
Sens profond du karaté Shotokan
Le karaté Shotokan va bien au-delà d’un sport de combat. Il porte une philosophie de vie, influencée par le bushidō (la voie du guerrier) et le zen :
Maîtrise de soi
Le karatéka cherche à se connaître lui-même, à canaliser son énergie et ses émotions, à ne pas agir sous l’impulsion. La discipline exige patience, humilité et persévérance.
Non-violence
Malgré l’apparence martiale, le but ultime n’est pas de frapper, mais d’éviter le conflit. Funakoshi disait :
« Le karaté ne vise pas à vaincre un adversaire, mais à vaincre soi-même. »
Respect
Respect du maître, des partenaires, du dojo, et de soi-même. Le karaté Shotokan est imprégné de rituels (saluts, silence, posture) qui cultivent l’éthique et la courtoisie.
Développement global
Le corps et l’esprit sont travaillés ensemble. Le karaté Shotokan façonne la posture, la respiration, la force mentale, la capacité à rester calme dans l’adversité.
Les 20 préceptes de Funakoshi (Karate no Kyōkun)
Funakoshi a formulé 20 maximes qui guident la pratique. Parmi elles :
Le karaté commence et finit par le respect.
L’ennemi véritable réside en soi.
Le karaté est dans le quotidien.
Cherche la perfection du caractère.